mardi 28 avril 2009

Quelques jours en enfer

« Pourvu que la clim’ tienne le coup, pourvu que la clim’ tienne le coup …» Le soir je me répète cette phrase comme un mantra. Une nuit sans elle serait une nuit sans sommeil. Et la fatigue est bien la dernière chose dont j’ai besoin. Le centre de l’Inde… Pas d’eau à proximité pour tempérer le climat, pas de hauteur aux alentour où grimper vers un peu de fraicheur, juste une plaine écrasée par le soleil.


Une semaine que je suis enterré ici, pas de jour à moins de 42 °C, une moyenne proche des 44°C et on annonce jusqu'à 48 voir 50°C dans le mois à venir… dans la journée je dois optimiser mes sorties à l’air libre pour en minimiser la durée. L’air est si sec que je ne transpire même pas, c’est comme si l’eau s’évaporait directement au travers de ma peau. Quelques minutes de marche et je n’ais plus assez de salive pour déglutir. Combien de temps peut-on tenir dans ces conditions ?

Enfin le soir tombe, entrainant la température dans sa chute. Mais ici l’on échappe à la chaleur désertique que pour se retrouver fasse à l’absence chronique d’activité. Enfer, même le bar est fermé. Les japonais ont soif, il va falloir se démener pour leur trouver quelque chose. Eviter à tout pris qu’ils ne deviennent insupportables. Une mission difficile en cette période d’élection où tous les débits de boisson sont sous scellés. Commence alors le jeu des contacts, Où ? Comment ? Quand ? Combien ? En cherchant bien il y a toujours moyen.

Un vendeur de cigarette au bord de la route. On paye. Quelques mètres plus loin sortant d’un buisson quelqu’un nous tends la bouteille. Du whisky, ça fera l’affaire, de toute façon il aurait était impossible de passer le poste de garde avec suffisamment de bières. Ils devront se contenter de ça pour cette fois.


Les jours se succèdent aux rythmes des oscillations du thermomètre, rien ne bouge.



Finalement ce soir le bar ouvre ses portes. Il semblerait bien que le pire soit derrière nous.